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L’Inkub n’est pas qu’une pépinière de start-up ; le pôle numérique de Nevers Agglomération accueille depuis octobre près de 70 salariés d’un géant historique, le Technicentre industriel SNCF de Nevers. Ces équipes spécialisées dans l’ingénierie du matériel (bogies, essieux et transmissions) resteront deux ans dans des locaux rénovés sur-mesure, où ils ont adopté une nouvelle organisation du travail et s’ouvrent de nouveaux horizons.

Les 850 m2 sur deux étages fleurent le neuf et la concentration. Depuis le 1er octobre, 66 salariés du Technicentre industriel SNCF de Nevers ont investi une partie de l’extension de l’Inkub, le temps que de nouveaux locaux leur soient aménagés dans les immenses ateliers sis sur la commune de Varennes-Vauzelles. « Ils devraient être prêts dans deux ans », estime un responsable de ce service d’ingénierie du matériel dédié aux organes de roulement – bogies, essieux et transmissions.

En attendant le retour au bercail, les équipes savourent ce long bail dans le bâtiment de l’ancienne caserne Pittié parfaitement restauré. Lumière naturelle généreuse, parquet miel, murs blancs, et une configuration sur mesure des salles de réunion et des bureaux : « Le bâtiment était nu, on a pu le faire aménager comme on le souhaitait », s’extasie l’heureux locataire en transit.

Les futurs locaux vauzelliens s’inspireront de cette scénographie qui a favorisé l’objectif du Technicentre : donner une unité de lieu à des équipes qui travaillaient jusqu’à présent sur le même « sous-système », les organes de roulement, mais loin les unes des autres. Le regroupement en « cluster » est plus efficient, comme l’a expliqué Thierry Fort, directeur de l’Ingénierie du matériel SNCF, en inaugurant ces locaux de l’Inkub avec Denis Thuriot, président de Nevers Agglomération et maire de Nevers, lundi 17 décembre : « Cela permet une résolution plus rapide des problèmes. » L’avantage est de taille pour un domaine ultrasensible : « Les organes de roulement, c’est ce qui relie le train au rail. C’est le secteur le plus hautement sécuritaire, et primordial pour le confort des passagers. »

En installant son ingénierie du matériel hors les murs, le Technicentre vise également, selon Thierry Fort, « un rapprochement avec les écoles et les entreprises locales », notamment l’Institut supérieur de l’automobile et des transports (ISAT) de Nevers, source de « talents » et de potentiels « coups de pouce » pour des recherches. Alors que l’activité d’ingénierie a augmenté de 30 % depuis 2015 et devrait encore grimper de 7 % en 2019, l’Inkub a des vertus inattendues : « La performance des équipes a été boostée avec ce cadre agréable et fonctionnel », assure le directeur. « Nous sommes tombés amoureux de cet endroit. »

La présence du Technicentre dans l’Inkub illustre, pour Denis Thuriot, les synergies qui existent entre numérique et industrie. Ni incompatibilité ni suprématie des start-up, a martelé le président de Nevers Agglomération, rappelant le label French Fab décroché fin 2017 pour valoriser et soutenir les entreprises industrielles innovantes, et le classement du territoire en novembre parmi les 124 Territoires d’industrie qui se partageront 1,36 milliard d’euros d’aides : « Nous avons beaucoup d’industrie sur le territoire, de belles pépites qui travaillent pour certaines en toute confidentialité. » Si, avec son millier de salariés et son statut patrimonial, le Technicentre peut difficilement prétendre à la discrétion, son « excellence technique » et son « esprit d’innovation » ont été salués par Denis Thuriot : « Nous accordons une attention forte à tous les acteurs de l’économie dans l’agglomération. Les entreprises et notre collectivité doivent travailler main dans la main. »

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