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Claude Parent, architecte et théoricien de la « fonction oblique » est décédé le 27 février dernier à l’âge de 93 ans. Il est le père de l’Eglise Sainte Bernadette du Banlay et l’auteur d’une oeuvre exposée dans la Chapelle Saint Sylvain, rue Mademoiselle Bourgeois. Les Neversois lui rendent hommage.

Relativement peu connu du grand public, Claude Parent est pourant une personnalité dont le nom résonne à Nevers. Il est effectivement, avec Paul Virilo, le créateur de l’Eglise Sainte Bernadette au Banlay dont l’architecture ne laisse pas indifférent. C’est l’Abbé Bourgoin qui avait retenu le projet. Conçue entre 1963 et 1966, surnommée « le bunker » par les neversois, elle est unique au monde. Elle représente parfaitement l’alliance du travail archéologique de Paul Virilio sur les bunkers du mur de l’Atlantique (Bunker Archéologie, 1958-1975) et celui de Claude Parent sur la critique du plan moderne par l’exploration de la cassure et du basculement. A Nevers, on peut également voir une de ses oeuvre dans la Chappelle Saint Sylvain, un grand dessin qui a été reproduit par des faîenciers sur des assiettes.

Claude Parent et Paul Virilo ont fondé en 1963 le groupe Architecture Principe. Ils sont ensuite tous deux professeurs à l’École spéciale d’architecture (ESA) à Paris et forment dans leur atelier plusieurs grands archtectes du monde contemporain, par exemple Jean Nouvel.

En 1979, Claude Parent obtient le grand prix national de l’architecture, il est élu membre de l’Académie des Beaux-Arts en 2005.

Parmi ses réalisations, on peut citer le pavillon français de la Biennale de Venise (1970), des ensembles commerciaux comme Carrefour à Sens, …
Hommages

Denis Thuriot, maire de Nevers

C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris samedi dernier la mort de Claude Parent, architecte et théoricien de la « fonction oblique », qui a marqué à tout jamais Nevers de son empreinte, à travers la réalisation de l’église Sainte-Bernadette du Banlay, parfaite illustration de ce concept.

Nous l’avions rencontré, il y a un an de cela, avec l’adjointe à la culture Véronique Lorans, et il nous avait fait l’honneur de nous accompagner et de nous guider dans le travail de revalorisation des espaces extérieurs de Sainte-Bernadette du Banlay. Projet qui lui tenait à cœur et dont il ne verra malheureusement pas l’aboutissement en juin prochain, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’édifice.

Je garderai de lui le souvenir d’un homme bon, passionné et passionnant, généreux et enthousiaste. Un homme qui avait su conserver des liens forts avec Nevers.

A toute sa famille et ses proches, je présente mes plus sincères condoléances.

 

Jacqueline et Michel Philippart | Chapelle Saint Sylvain Nevers

Claude Parent, artiste-architecte, atteignait 93 ans ce vendredi dernier 26 février.
Nous lui avions écrit quelques jours avant cet anniversaire.
Sa réponse manuscrite, lettre bouleversante de deux pages, nous est arrivée le samedi 27 février, jour où nous recevions les Amis du FRAC d’Orléans (spécialisé dans l’architecture), jour aussi du décès de Claude Parent à Paris.
La ville de Nevers doit beaucoup à cet homme exceptionnel, par la présence de son chef d’œuvre, l’église Sainte Bernadette à Nevers.
Claude Parent eut aussi la bonté de doter la modeste chapelle Saint Sylvain d’un très grand dessin, qui servit ensuite pour une série limitée d’assiettes en faïence de Nevers.
Il dota aussi cet édifice d’un curieux et beau vitrail métallique, noir et blanc, qu’il dessina et vint voir sur place avec Xavier Veilhan, Nicolas Godin et Claude Lévêque lors de sa deuxième visite en 2014.
Nous l’avons aussi souvent rencontré dans son atelier à Neuilly.
De lui, nous conservons une vingtaine de lettres, parfois agrémentées de dessins, avant ce courrier ultime du 26 février. S’y ajoutent des entretiens filmés dans la chapelle St Sylvain et à Neuilly.
Nous conservons surtout l’image d’un homme généreux, cultivé, passionné, créatif, opiniâtre, aimable et réceptif aux autres.
Nous lui devons aussi un Prix de l’Académie des Beaux-Arts pour intégration d’œuvres contemporaines dans un édifice classé.
Son œuvre construite, graphique et théorique demeurera dans ses bâtiments, ses dessins et ses ouvrages.
Un homme qui laisse donc son empreinte dans l’architecture et les personnes qui l’ont rencontré.
Un homme qui était fort attaché à Nevers et que Nevers se doit de célébrer pour sa personnalité et ses réalisations qu’il y a créées.

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