Aisan Industry France
Aisan Industry France est le seul site, dans l’Hexagone, de l’équipementier automobile japonais Aisan Industry. Les 115 salariés (et une trentaine d’intérimaires) conçoivent et fabriquent des systèmes d’alimentation en carburant pour des clients tels que Renault, Peugeot, Dacia, Nissan, Land Rover. Les Nivernais ont connu jadis l’entreprise sous le nom de Selnev ; elle fabriquait alors des thermostats pour réfrigérateur et des adoucisseurs d’eau pour machines à laver.
Le site et ses employés se sont convertis à la production de pièces pour automobiles lors du rachat par le groupe italien Bitron, qui a revendu l’usine à Aisan Industry en 2003. Le chiffre d’affaires d’Aisan Industry s’élevait à 23 M€ en 2018 (dont 70 % à l’export) ; il devrait être de 20 M€ cette année.
Les Clubs d’entreprises inclusives ont été impulsés par le Haut commissariat aux compétences et à l’inclusion par l’emploi (HCCIE), né fin 2018. Ils démultiplient dans les territoires l’engagement pris par 100 grandes entreprises en faveur de l’inclusion économique et sociale. Présenté le 30 avril, le Club nivernais est le 13e en France. Il est co-animé par un représentant du monde économique et un responsable de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte).
Fin avril, dans l’amphithéâtre de la Chambre de commerce et d’industrie, lors du lancement du Club d’entreprises inclusives de la Nièvre, son discours aux accents de plaidoyer donnait le ton de son engagement : «Être pionnier en Bourgogne Franche-Comté, pour un Nivernais pure souche comme moi, c’est assez rare pour qu’on en parle», souriait le directeur d’Aisan Industry France, Nicolas Berhault. «On est tous confrontés à des problèmes de recrutement dans nos entreprises, on s’en plaint tous, quels que soient les métiers. L’attractivité est un problème pour la Nièvre – la fameuse « niévrose ». Ce club est une démarche qui m’intéresse car nous devons trouver de nouvelles recettes, changer de méthode d’approche, susciter l’envie, la curiosité pour nos métiers. Trouver un moyen aussi de faire entrer des gens atypiques.» Et de conclure, fièrement : «Ce club, c’est aussi la reconnaissance de l’action de nos entreprises sur notre territoire, de leur dimension sociétale, de leur valeur ajoutée. »
Quelques semaines plus tard, dans son usine du parc d’activités de Nevers-Saint-Eloi, dernière survivante, depuis la fermeture de la Selni, du gigantesque entrelacs industriel de feu Thomson, Les Clubs d’entreprises inclusives ont été impulsés par le Haut commissariat aux compétences et à l’inclusion par l’emploi (HCCIE), né fin 2018. Ils démultiplient dans les territoires l’engagement pris par 100 grandes entreprises en faveur de l’inclusion économique et sociale. Présenté le 30 avril, le Club nivernais est le 13e en France.
Il est co-animé par un représentant du monde économique et un responsable de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte). Nicolas Berhault n’a rien perdu de son enthousiasme ni de sa ferveur à l’évocation du Club d’entreprises inclusives et de ses enjeux. « Si on reste dans les mêmes modes de recrutement, la bonne vieille annonce, on n’aura aucun résultat. Toute une partie de la population n’entre pas dans les standards de ces annonces, et pourtant elle a envie de travailler. Ce sont des gens qui n’apparaissent pas dans les radars. Par exemple, nous avons de très bons retours sur l’inclusion économique de migrants. » L’accueil des handicapés, mais aussi la féminisation de postes traditionnellement « testostéronés » (appliquée avec succès chez Aisan Industry France), sont d’autres pistes d’inclusion.
Avec le club, qui prendra véritablement son essor après l’été, le chef d’entreprise mise sur le partage d’expériences et le droit à innover, expérimenter : « Ce partenariat avec les pouvoirs publics est novateur. Cette fois-ci, le ministère est un facilitateur, et non un prescripteur. S’il n’y avait pas eu cet engagement des pouvoirs publics, je ne me serais pas lancé. » Les dirigeants qu’il entend fédérer grâce à ses réseaux (UIMM, Medef, CCI, etc.) se retrouveront régulièrement pour étudier les solutions repérées ici et là : « L’enjeu n’est pas seulement de recruter mais aussi de garder les salariés. Si la nouvelle génération ne se sent pas impliquée dans l’entreprise, dans le projet, elle s’en va. Une rallonge sur le salaire ne suffit plus, il faut donner du sens au travail. »
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Contact : Nicolas Berhault, 07 60 50 31 28
nicolas.berhault@aisan-ind.fr