La Nièvre est un des 30 départements dotés d’un sous-préfet à la relance. Arrivé le 4 janvier, Didier Josso a pour mission « d’animer et d’accompagner le déploiement des mesures du Plan de relance dans le département ». Un rôle de guide dans la forêt des dispositifs et des actions apparus en quelques mois, mais aussi de « facilitateur » auprès des collectivités et des entreprises dont les projets et investissements devraient ainsi être accélérés.
Le sous-préfet à la relance, Didier Josso (à droite), aux côtés du préfet de la Nièvre, Daniel Barnier.
Didier Josso a quitté son poste de délégué des filières vin et cidre au sein de France AgriMer, l’établissement national des produits de l’agriculture et de la mer pour une mission en haute mer au cœur de la tempête sanitaire et économique qui secoue le monde depuis bientôt un an. Le voici nommé sous-préfet à la relance dans la Nièvre, l’un des 30 départements choisis par le gouvernement pour bénéficier du renfort d’un M. Plan de relance.
Arrivé le 4 janvier, installé dans la sous-préfecture de Clamecy – vide depuis plusieurs années –, Didier Josso s’est immergé dans sa tâche aux côtés du préfet, Daniel Barnier, avec « enthousiasme » : « Je mettrai toute mon énergie et mon expérience au service des collectivités et des entreprises du département. J’espère que je serai vraiment utile. » Tel est le but de sa mission : « Etre un accompagnateur et un facilitateur, faire en sorte que les projets puissent sortir le plus vite possible pour bénéficier d’un maximum d’aides. Les premiers arrivés seront les premiers servis, et si tous les projets nivernais sont dans les premiers, la Nièvre touchera le pactole », sourit-il. « 45 M€ de subventions ont d’ores et déjà été accordés dans le département grâce au plan de relance. »
Cet « impératif de célérité » passe par un travail préalable d’information auprès des porteurs de projet publics et privés : « Mes premières actions consistent à rendre lisible le plan de relance. C’est un ensemble très large et très complexe composé d’une centaine de dispositifs et de 227 actions qui touchent tous les secteurs d’activité, tous les territoires mais aussi tous les citoyens – par exemple avec les primes à la rénovation de l’habitat ou à l’acquisition de véhicules propres. Un maximum de communication va être mené et démultiplié avec les collectivités, les chambres consulaires, les organismes professionnels. »
Par-delà l’urgence qui pèse sur l’activité économique et sur l’emploi, le plan de relance a aussi pour ambition de « préparer l’économie française à l’horizon 2030 » en soutenant les investissements, la recherche, la transition écologique. Le caractère rural de la Nièvre n’a pas échappé à Didier Josso, qui s’attelle déjà à la communication autour de deux dispositifs spécifiques pour le monde agricole : « Le premier porte sur l’accompagnement à la conversion des agroéquipements, pour remplacer par exemple les pulvérisateurs par des modèles plus performants qui limitent l’exposition aux produits phytosanitaires, ou pour améliorer le travail du sol. Il y a également des aides qui favorisent le bien-être animal et la rénovation des abattoirs. Le second dispositif vise à aider la structuration des filières, pour favoriser le développement des circuits courts et l’agriculture biologique. »
En poste pour deux ans, le sous-préfet nivernais à la relance dressera des bilans réguliers du déploiement du plan de relance dans le département, via les réunions mensuelles du comité départemental de suivi, des conférences de presse et des visites de terrain.