Environ 4 000 personnes étaient présentes à l’aéroport de Nevers, dimanche 3 juin, pour Nev’Air Aéro et Nevers Drone Festival. Un double événement organisé par l’association Parenthèse nivernaise et Nevers Agglomération qui a réuni le passé, le présent et le futur de l’aérien, tout en faisant vivre, avec Navya, l’expérience de moins en moins futuriste d’un trajet en navette autonome.
Elle garde les roues sur terre, avance à 25 km/h et sa bouille arrondie évoque un grand jouet pour (grands) enfants. Mais au rayon des attractions à sensations, Navya a volé la vedette aux manèges de la fête foraine du parc Salengro, dimanche 3 juin. Grâce à un détail capital : la navette électrique se déplace sans conducteur. Affrétée par Keolis, cet « autonom shuttle » (« navette autonome ») a vu ses 15 places se remplir sans discontinuer du premier au dernier trajet sur le tarmac de l’aéroport de Nevers, dimanche 3 juin.
« Cette exclusivité très demandée est présente pour la première fois en Bourgogne-Franche-Comté, et c’est à Nevers que ça se passe », se réjouissait Denis Thuriot, maire de Nevers et président de Nevers Agglomération, lors de la conférence de presse de présentation de Nev’Air Aéro et Nevers Drone Festival. Le double rendez-vous, porté par l’association Parenthèse nivernaise avec un fort soutien de l’agglomération, a bénéficié de la complicité de la météo pour attirer 4 000 personnes à l’aéroport. Il a également bénéficié du parrainage de deux invités prestigieux, David Harari, l’un des pères du drone, et Michel Polacco, journaliste spécialiste des domaines aérien et spatial, ainsi que de la présence de Muriel Touaty, directrice du Technion France.
Voitures anciennes, avions de collection, baptêmes de l’air, courses et démonstrations de drone, conférences, etc. : le programme en mode avion cargo avait de quoi ravir toutes les générations et toutes les curiosités. « Il est à la hauteur de l’ambition que nous avons pour l’aéroport », a insisté Denis Thuriot, qui préside le syndicat mixte gestionnaire d’une infrastructure appelée à compter de plus en plus dans le développement économique de l’agglomération et, plus largement, du département.
Engagée sur la voie de la transformation en « smart city » (« ville intelligente »), Nevers pourrait être sillonnée, d’ici quelques années, par une flottille de Navya, déjà expérimentée à La Défense, à Lyon et à l’aéroport de Roissy. Vivien Croix, directeur de Keolis Nevers (qui exploite le réseau de bus Taneo), veut y croire : « A Nevers, il y a une dynamique d’innovation qu’on ne trouve pas partout et qui est appréciable. »

