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La ministre des Armées Florence Parly a passé l’essentiel de sa journée du 18 juillet dans l’agglomération de Nevers. Une visite largement consacrée à la découverte du site d’Arquus, à Fourchambault-Garchizy, plateforme logistique et névralgique de la modernisation des capacités de combat de l’armée de Terre. Le voyage vers le futur s’est conclu par un hommage appuyé aux défenseurs de la mémoire des soldats tombés pour la France, avec l’inauguration du rond-point du Souvenir-Français près de l’ancienne caserne Pittié.

Alors que les agendas ministériels sont plus chargés qu’un paquetage de fantassin, la présence, pendant plus de cinq heures, de Florence Parly dans l’agglomération est un signe fort, selon Denis Thuriot : « C’est la preuve de l’intérêt porté à la dynamique des villes et territoires médians. »   

Silhouette trapue et anguleuse, le Scarabée trace des arabesques silencieuses sur le bitume d’Arquus. Le véhicule blindé léger bardé d’innovations – et équipé d’un moteur hybride passant en mode électrique pour une approche furtive de l’ennemi – est en démonstration devant la ministre des Armées Florence Parly, entourée d’un bataillon d’élus nivernais et d’officiels civils et militaires. Le prototype en quête d’acheteurs est le nouveau bébé d’Arquus, qui compte 25 000 véhicules blindés légers et médians en service dans l’armée française et a participé activement à la conception des engins du futur – le Griffon et le Jaguar.

Le géant aux 1 500 salariés a fait de son site de Fourchambault-Garchizy le Centre de maintien en conditions opérationnelles (CMCO) des véhicules blindés et, depuis l’an dernier, la plateforme logistique de référence pour les pièces de rechange. Pendant plus d’une heure, avec pour guides Emmanuel Levacher, président d’Arquus, et ses lieutenants, Florence Parly a arpenté une partie des immenses nefs, dont les plus anciennes ont été conçues il y a un siècle pour l’entretien du matériel ferroviaire.

« C’est grâce à vous que nous faisons un bond dans le futur », a salué la ministre devant la plupart des 400 salariés du site et les invités. « La politique volontariste d’Arquus a été payante, puisque vous êtes à la pointe du maintien en conditions opérationnelles. Vous faites rayonner le savoir-faire industriel français, que je m’emploie à faire connaître. C’est pourquoi je suis très fière d’inaugurer cette plateforme logistique. »

Ouverte sur le futur de la Défense nationale, la visite ministérielle dans l’agglomération neversoise s’est refermée, quelques heures plus tard, par un hommage au passé des armées. D’abord une brève halte devant le monument de l’ex-caserne Pittié, fraîchement restauré, puis l’inauguration du rond-point du Souvenir-Français, apparu sur l’avenue du 13e-de-Ligne pour faciliter la desserte du pôle aquatique communautaire Aquabalt. « Pourquoi répondre à une invitation d’inaugurer un rond-point ? », a souri Florence Parly. « Dans le cadre de mes fonctions, j’inaugure beaucoup de choses, mais de rond-point, point. Mais c’est un grand plaisir et un grand honneur d’être là, et c’était une évidence, car le Souvenir français illustre le lien profond qui unit la nation et ses armées. »

Avant la ministre, Denis Thuriot, président de Nevers Agglomération et maire de Nevers, a justifié le choix d’attribuer le nom de cette association à un rond-point donnant sur l’ancienne caserne : « Le Souvenir français mène un remarquable travail de mémoire, en particulier auprès des jeunes, avec les Rallyes mémoire autour des plaques commémoratives, avec les ateliers citoyenneté, mais aussi la restauration des soldats tombés pour la France. Le souvenir n’est pas qu’un hommage, il est aussi et surtout une action. »    

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