Le tissu commercial d’une ville ne résiste que s’il est entretenu. Nevers Agglomération y veille grâce à ses aides à l’immobilier. Un ballon d’air apprécié.
Enchâssée dans un vénérable immeuble de pierres et de bois de la place Saint-Sébastien, la boutique Barsse L’Homme a vécu mille mues depuis son ouverture en 1975. Si l’adresse se transmet encore de génération en génération dans les professions où l’habit fait l’étiquette (avocat, huissier, conseiller funéraire, etc.) ou à la grande saison des cérémonies, les rayons se sont ouverts en grand au sportswear, depuis une vingtaine d’années, pour suivre l’évolution de la mode et du monde.
« Si on ne faisait que des blazers et des pantalons de flanelle, on ne serait plus là depuis longtemps », sourit Philippe Meunier, qui a repris en 2007, avec Marie-Thérèse Morille, la boutique dont ils étaient tous deux salariés. Si le contenu épouse les soubresauts du textile, le contenant s’est lui aussi métamorphosé pour rester dans l’air du temps.
Après une première et solide cure de travaux en 2008, les deux gérants remplacent, dix ans plus tard, le mobilier daté par d’élégants rayonnages de bois clair. Un échauffement avant un chantier plus spectaculaire, le rachat de la boutique mitoyenne, la bijouterie Agatha, fermée en octobre 2020 et aussitôt rachetée pour y aménager une extension : « En fait nous avons reconstitué le magasin tel qu’il était à l’origine. M. Barsse avait vendu cette partie dans les années 80. »
A l’étroit dans ses murs, Barsse L’Homme respire mieux avec ces 35 m2 supplémentaires intégrés sans effet de rapiècement grâce à un chantier de trois mois pour lequel Marie-Thérèse Morille et Philippe Meunier ont obtenu une subvention de 4 939 € de Nevers Agglomération, au titre des aides à l’immobilier commercial et artisanal : « Nous avons appris l’existence de ce dispositif par des élus et le service Commerce de la Ville de Nevers. »
Le règlement d’intervention a été mis en place par l’Agglomération pour « garantir le maintien voire le développement d’une offre commerciale ou artisanale de proximité sur l’ensemble des communes de l’agglomération, ainsi que l’équilibre entre les différents pôles commerciaux et le commerce de centre-ville ».
Quatre commerces en 2021
Plafonnée à 15 000 €, l’aide à l’immobilier commercial et artisanal couvre 20 % des travaux d’accessibilité à tous les publics, de sécurisation contre les effractions, de modernisation des locaux et de rénovation des vitrines. Seuls les commerces de moins de 300 m2 et de dix salariés au plus peuvent en bénéficier.
En 2021, outre Barsse L’Homme, trois commerces neversois ont perçu cette aide : Bodysano (10 352 € pour son déménagement), Café Vélo (4 572 e pour son extension) et Victor’s (15 000 e pour son déménagement).