Dans dix ans environ, le quartier du Banlay sera transfiguré. Habitat, espaces publics, topographie, etc. seront remodelés grâce à un vaste programme de renouvellement urbain. Première étape, la réorganisation en profondeur des transports dans le secteur délicat des lycées était le plat unique d’une réunion publique, vendredi 21 septembre.
Bus, voitures, vélos, piétons saturent l’écran géant. Ce n’est pas un reportage sur Bombay, mais la vidéo d’une heure de pointe au Banlay qui a été diffusée lors de la réunion publique sur le pôle d’échanges multimodal (PEM), vendredi 21 septembre dans le gymnase Guynemer. Prises quelques jours plus tôt par le service communication de Nevers Agglomération, les images valent tous les discours pour illustrer la nécessité d’une remise à plat de la circulation aux abords des lycées Jean-Rostand, Jules-Renard et Raoul-Follereau.
En 2019, d’avril à novembre, des travaux rationaliseront la noria de véhicules et d’humains (2 500 élèves fréquentent les établissements), sous la houlette de Nevers Agglomération, au titre de sa compétence transports et mobilité. Création d’une gare routière centralisant les bus urbains et interurbains, aménagement d’un vaste parvis devant les lycées, espaces dédiés aux cyclos, telles sont les grandes lignes du futur PEM, qui remodèle le boulevard Saint-Exupéry pour en faire une esplanade sociable et harmonieuse.
Déjà présenté à différentes instances du Banlay (conseil citoyen, bailleurs sociaux, centre social, inspection académique, lycées), le projet a été détaillé aux habitants. Face à eux, Denis Thuriot, maire de Nevers et président de Nevers Agglomération, accompagné de Michel Monet, vice-président en charge des mobilités (1), a rappelé le contexte du chantier, première étape de la rénovation attendue d’un quartier (trop) longtemps délaissé, miné par la vacance et le sentiment d’abandon, qui verra disparaître la moitié de ses 30 immeubles et sera de nouveau arrimé au reste de la ville, grâce à un investissement de plus de 70 M€.
« Le quartier va s’aérer, devenir plus tranquille. Ce sera LE projet de rénovation des dix prochaines années à Nevers », a insisté Denis Thuriot. « Le pôle d’échanges multimodal nous permet de lancer les hostilités, dans le bon sens du terme. Commencer avec ce projet, c’est un beau message pour l’évolution du quartier. » Images à l’appui (voir photos AEI), David Dayan, chef de projet de la société AEI, et Thierry Rattière, au nom du bureau d’études Ingerop, ont exposé un édifiant « avant/après » pointant les dysfonctionnements d’aménagements datant des années 1960 et les solutions proposées. Le chantier, estimé à 2,8 M€ HT, prendra en compte la trêve du bac et celle de la rentrée de septembre.
La présentation a suscité moins de questions, dans le public, que la perspective de la restructuration massive du quartier. Denis Thuriot s’est voulu rassurant : « Ce n’est que le début. On est partis pour dix ans. C’est plutôt bien, non, des projets à long terme ? » Chacun pourra suivre celui du pôle d’échanges multimodal dans une salle de la mairie de proximité, y apporter ses remarques : « C’est un projet participatif. » Des panneaux explicatifs sont visibles dans l’agence Taneo, avenue Pierre-Bérégovoy, ainsi qu’un registre sur lequel seront consignées les propositions.
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Etaient également présents Xavier Badia et Lucille Dufour (service Transports de l’agglomération), Isabelle Bonnicel, maire de Varennes-Vauzelles, Maryse Augendre, maire de Coulanges-lès-Nevers, ainsi que plusieurs élus de Nevers : Danielle Franel, Isabelle Kozmin, Yannick Chartier et Guy Grafeuille.