Il y a une vie après D’Jazz Nevers Festival. Depuis 25 ans, l’écho se prolonge, à travers la Nièvre, pendant une saison de concerts et de rencontres pédagogiques qui élargit l’audience d’une musique plus populaire qu’il n’y paraît. La promesse d’émotions comme seul peut en créer le spectacle vivant.

Das Kapital revisite des siècles de musique française façon jazz vendredi 24 janvier, à 20 h, au Théâtre municipal de Nevers (photo Denis Rouve).
Deux mois après le grand bain du 33e D’Jazz Festival (9-16 octobre), la musique refait surface, telle une source imprévisible, pour jaillir de janvier à mai en plusieurs points du département : Château-Chinon, Cosne-sur-Loire, Guérigny, Luzy et Nevers. Cinq captages qui irriguent autant de bassins de vie et diffusent une musique moins acide que l’affirment encore quelques vieilles étiquettes.
Mi-sourcier mi-embouteilleur, Roger Fontanel, directeur fondateur de l’association D’Jazz Nevers, le répète comme un mantra lors de ses conférences de presse : « Il n’y a rien de tel que le spectacle vivant. » Rien de tel pour faire affleurer de l’émotion là où on ne l’attend pas forcément : « J’ai un souvenir de concert, il y a quelques années, à Château-Chinon, de Bruno Maurice et de Jacques Di Donato. L’un était à l’accordéon, le second à la clarinette, et les gens étaient totalement scotchés, émus. Certains se sont mis à pleurer en les écoutant transcender la musique de bal. »
C’est pour des moments comme celui-là que l’association a lancé la saison D’Jazz Nevers Nièvre en 1995, après quelques années de frénésie festivalière : « Il y avait le festival, et un grand temps mort. On a commencé par quelques concerts, puis la saison a pris de l’ampleur grâce à la convention que nous avons passée avec Nevers Agglomération, l’Etat et le Conseil départemental. On est désormais sur trois axes : Nevers et sa proximité, le Jazz-Club du Palais à Cosne, et le Morvan. »
De janvier à mai, la 25e Saison D’Jazz Nevers Nièvre propose douze concerts, mais aussi de l’éducation artistique et culturelle, ainsi que des résidences : « On ne fait pas de hiérarchie entre le festival et la saison. Certaines propositions sont plus rassembleuses que d’autres, mais le niveau d’exigence reste le même. La saison est pour nous un moyen de renouveler et d’élargir notre public. »
A Nevers, le Théâtre municipal et La Maison accueillent quatre concerts :
- vendredi 24 janvier, 20 h, Théâtre municipal, Vive la France, par Das Kapital, trio « très visuel et théâtral » qui revisite en jazz plusieurs siècles de musique française, de Lully à Barbara ;
- dimanche 16 février, 18 h, La Maison, Trois jours avec ma mère, de François Weyergans, par Pierre Baux et Stéphan Oliva (dans le cadre du festival littéraire Tandem) ;
- mardi 18 février, 20 h, Théâtre municipal, Farangi, par Renaud Garcia-Fons et Claire Antonini ;
- mardi 7 avril, 20 h, Théâtre municipal, Revisiting Afrique of Count Basie and Oliver Nelson, par Lionel Martin et Sangoma Everett.
Résidence. L’école du Vieux-Moulin à Fourchambault sera également au coeur d’une résidence territoriale d’éducation artistique et culturelle animée par Fidel Fourneyron (tromboniste du trio Un Poco Loco) ; deux classes de CE1 et CE2 sont concernées par cette action.
Programme complet et détails sur www.djazznevers.com