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Vendredi 22 mars, la première pierre sera symboliquement posée sur le chantier de modernisation de l’usine de production d’eau potable de Nevers. La date n’a pas été choisie au hasard : elle correspond à la Journée mondiale de l’eau. Si les habitants de l’agglomération ne figurent pas parmi les 2,1 milliards de personnes privées d’accès à l’eau potable dans leur foyer, la gestion de la ressource en eau est devenue un défi local primordial.

Pour l’édition 2019 de la Journée mondiale de l’eau, la thématique « Ne laisser personne de côté » prend d’autant plus de sens à la lecture de quelques chiffres :

  • 2,1milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable chez elles ;
  • Plus de 700 enfants de moins de 5 ans meurent chaque jour à cause de diarrhées provoquées par une eau insalubre ou un manque d’assainissement ;
  • Près de 4 milliards de personnes ont été confrontées à de graves pénuries d’eau pendant au moins un mois en 2018 ;
  • 700 millions de personnes pourraient être déplacées d’ici 2030, si la pénurie d’eau s’aggrave.

Parmi les 17 Objectifs de développement durable adoptés en 2015 par l’ONU, le 6e vise à assurer, d’ici 2030, l’accès de tous à l’eau et une gestion durable des ressources en eau. Concrètement, cela signifie qu’il ne faut laisser personne de côté. À l’heure actuelle, des milliards de personnes ne disposent toujours pas d’eau potable – chez elles, à l’école, à la ferme, à l’usine, etc. –, consomment une eau contaminée par des matières fécales et luttent pour survivre et se développer.

Ces situations dramatiques pourraient sembler loin de l’agglomération de Nevers, mais c’est un mirage. Aujourd’hui, ce qui discrimine et rend l’accès à l’eau toujours plus compliqué, c’est le changement climatique. Et nos gestes se répercutent sur l’ensemble de la planète. De gros efforts d’investissements ont ainsi permis de réduire considérablement des fuites sur des réseaux vieillissants, ce qui a évité le gaspillage d’environ 400 000 à 500 000 m3 d’eau chaque année.

La nouvelle usine de traitement de l’eau, que Nevers Agglomération met en chantier sur le site du Peuplier-Seul à Nevers, se doit également d’être vertueuse dans le domaine des économies d’énergie ; ses panneaux photovoltaïques permettront d’économiser plus de 10% de sa consommation d’énergie.

L’usine de production d’eau potable du Peuplier-Seul a été construite en 1982. Sa réhabilitation, qui s’achèvera au printemps 2020, la rendra plus sûre en cas de forte crue de la Loire.

Mais la réhabilitation et la modernisation de cette usine ont pour objectif prioritaire de sécuriser l’approvisionnement en eau par :

  • un traitement de l’eau de la Loire même en cas de crue (suppression de la turbidité) ;
  • des techniques renforcées pour améliorer la qualité de l’eau, déjà bonne ;
  • une « chasse » aux micropolluants permettant à l’usine d’anticiper les futures normes de qualités, toujours plus exigeantes ;
  • une surveillance accrue de l’évolution grâce à des technologies innovantes de la SAUR qui avaient été présentées au SIIVIM (et qui avaient fortement intéressé les Québécois !).

La future usine sera… une usine du futur, un « smart building » connecté à la ville et à ses habitants  pour un suivi en ligne de la qualité de l’eau, des volumes prélevés et de la production électrique.

Pour accompagner ces efforts en matière de gestion de la ressource, de qualité et de sécurité, et pour sensibiliser davantage les habitants à l’importance de « leur » eau potable, un jeu concours sera prochainement lancé. Le but ? Trouver un nom pour cette eau généreusement fournie par la Loire, et symboliser ainsi le souci collectif de sa préservation.

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