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Le 3e SIIViM a serré les dents et tenu son rang, vendredi 9 octobre. Avec près de 1 000 spectateurs à distance et 800 visiteurs dans la Maison des sports de Nevers, le Sommet international de l’innovation en villes médianes a confirmé son attractivité auprès des professionnels, des collectivités et des habitants. En proposant un riche mélange de haute technologie et de numérique… relevé de poésie.

Organisé par Nevers Agglomération et Shawinigan (Québec), le SIIViM a relevé le défi des contraintes sanitaires et le couvercle de la morosité ambiante pour proposer une 3e édition intense et audacieuse, qui a fait apparaître dans le vocabulaire nivernais le néologisme « phygital » (physique et digital mêlés) et, sous le plafond de la Maison des sports de Nevers, l’Aéroplume, dirigeable de poche fixé au dos d’un homme-oiseau nageant dans l’air.

Tout au long de la journée du 9 octobre, les évolutions poétiques du béluga aérien ont disputé la focale aux explications de la cinquantaine de start-up présentes au sol ainsi qu’aux spectateurs de l’impressionnant plateau TV conçu spécialement par l’entreprise neversoise Ultrasons. Une quarantaine d’autres start-up de tous horizons (Québec, Israël, etc.) ont fait étalage de leurs innovations en version digitale, sur écran, lors de concours de pitch qui ont jalonné un emploi du temps serré, entre conférences, ateliers et signatures de conventions.

Les 970 personnes inscrites pour la partie digitale et les 800 visiteurs sillonnant les allées aménagées sur le parquet (protégé) de la Maison des sports ont validé le pari lancé par les pères fondateurs du SIIViM en avril dernier, quand la déferlante du Covid commençait à faire plier les organisateurs de manifestations. « Il n’était pas question d’annuler notre SIIViM », a insisté Denis Thuriot, maire de Nevers et président de Nevers Agglomération, lors de la conférence liminale, vendredi matin. « Ce sommet est devenu la première place du marché francophone entre villes médianes. »

Son homologue de Shawinigan, Michel Angers, a rappelé quant à lui la nécessité pour ces villes médianes de monter ou rester à bord du train de l’innovation, plus encore que jamais dans une économie mondiale ébranlée par la crise sanitaire : « Dans le monde du numérique, ça va vite, et ceux qui font du surplace reculent. Les retombées du SIIViM sont bien réelles, et c’est loin d’être fini. »

Le visage de Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique, s’affichait ensuite sur le vaste écran led barrant le mur de la Maison des sports. En direct depuis son bureau, le M. Innovation du gouvernement a salué la mobilisation des villes médianes pour le numérique, « épine dorsale de notre vie », ainsi que l’ambition du SIIViM : « C’est une excellente chose d’avoir donné une dimension internationale à ce sommet. Il n’y a pas de timidité à avoir, cela prouve que l’innovation est dans l’ADN français. » Le SIIViM peut, selon Cédric O, surfer sur la vague de la « déparisianisation » qui retourne comme un gant l’exode rural d’antan : « Il y a dans la société une tendance à rechercher une qualité de vie que l’on ne trouve pas forcément à Paris. Dans les territoires, le terreau est propice à l’installation et au développement de ces activités. Il faut que les villes médianes repensent leur positionnement dans une économie numérique. »

Venue spécialement de Paris, Michèle Boisvert, déléguée générale du Québec en France, se réjouissait de la forte représentation de sa province au SIIViM (17 entreprises, la plupart « présentes » en digital), qui a vu depuis sa création en 2018 plusieurs implantations transatlantiques réciproques : « Le Québec est une porte d’entrée vers l’Amérique du Nord pour les entreprises françaises, et la France est une porte d’entrée vers l’Union européenne pour les entreprises québécoises. »

Chargée de multiplier par deux les échanges commerciaux entre la France et le Québec dans les cinq prochaines années (5,9 milliards d’euros en 2019), Michèle Boisvert compte sur le potentiel des régions françaises pour atteindre cet objectif : « Nos entreprises sont Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine, Ile-de-France et Grand-Est. Je veux que l’on soit partout en France, car nous avons un tissu économique similaire, au Québec et en France. Nous devons bâtir sur le socle qu’ont créé Nevers et Shawinigan. Si Paris fait peur, Nevers peut être une porte d’entrée incroyable pour les entreprises québécoises. »

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