Construite en 1982 près du port de la Jonction, l’usine de production d’eau potable de Nevers avait besoin d’un sérieux rafraîchissement. Nevers Agglomération lui a prescrit une cure de 14 mois de travaux pour la rendre plus sûre, plus efficace et plus écologique.
Les crues de 2003 et 2008 avaient mis au jour ses fragilités, en troublant son eau au point de la rendre impropre à la consommation. L’usine de production d’eau potable de Nevers ne devrait plus vivre pareille situation, synonyme de pénurie pour des milliers d’abonnés, au printemps 2020, quand sera achevé le chantier de réhabilitation et de modernisation décidé par Nevers Agglomération.
Au titre de sa compétence eau et assainissement, celle-ci finance cette opération de 5,6 M€ HT (7,3 TTC), subventionnée par l’Union européenne à hauteur de 750 000 €. Toute la filière de traitement de l’eau captée dans la nappe alluviale de la Loire sera perfectionnée : le fer et le manganèse naturellement présents dans l’eau seront annihilés, les macro-molécules, carbone organique total, pesticides et autres micro-polluants biologiquement éliminés, la turbidité résiduelle traquée, tandis que les micro-organismes pathogènes, virus et bactéries seront liquidés à l’eau de chaux et au chlore.
Débuté en février, le chantier a été symboliquement marqué par la pose de la première pierre, vendredi 22 mars, Journée mondiale de l’eau. Denis Thuriot, président de Nevers Agglomération, était accompagné pour la circonstance d’Isabelle Bonnicel, vice-présidente en charge du cycle de l’eau, et de Fabrice Berger, vice-président en charge de la valorisation des déchets, d’agents du service Eau et Assainissement de l’agglomération et de représentants des entreprises à l’œuvre au Peuplier-Seul – le lieu-dit mitoyen du port de la Jonction sur lequel l’usine a été construite en 1982.
Le cabinet Merlin (Lyon-Orléans) et le cabinet d’architecture neversois ABW Warnant assurent la maîtrise d’œuvre et le suivi des travaux menés par un groupement d’entreprises : Stereau (filiale de la SAUR) pour la filière de traitement, Eiffage pour le génie civil et BBF pour les canalisations. Des panneaux photovoltaïques seront installés sur l’usine pour réduire sa consommation électrique. Le site, visible par les plaisanciers et cyclistes qui arrivent à la Jonction par le canal latéral à la Loire, bénéficiera d’un aménagement architectural et paysager.