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Elle est la première interlocutrice des salariés en insertion qui entrent à l’Association nivernaise d’accueil et de réinsertion (ANAR). Celle qui les écoute et les épaule tout au long de leur parcours, plus ou moins ardu, vers l’emploi et la stabilité. Pour Michèle Renaud, conseillère socioprofessionnelle, la réinsertion est un combat à mener en douceur, où la bienveillance n’empêche pas l’exigence.

« Il n’y a qu’une façon d’échouer, c’est d’abandonner avant d’avoir réussi »

Georges Clemenceau

 

« Un sourire coûte moins cher que l’électricité mais donne autant de lumière »

l’abbé Pierre

 

Anar
125 Rue de Marzy,
58000 Nevers
Tél. : 03 86 59 40 59

 

Aux murs de son bureau, deux citations se font face et se répondent : « Il n’y a qu’une façon d’échouer, c’est d’abandonner avant d’avoir réussi » (Georges Clemenceau) et « Un sourire coûte moins cher que l’électricité mais donne autant de lumière » (l’abbé Pierre). Une promesse de ténacité et de douceur, c’est ce qui accueille les salariés et d’insertion quand ils rencontrent Michèle Renaud, conseillère socioprofessionnelle de l’Association nivernaise d’accueil et de réinsertion (ANAR).

Pour ces hommes et femmes de tous âges et horizons, qui ont en commun la difficulté à reprendre pied dans la société, l’arrivée à l’ANAR est une étape cruciale, à ne pas négliger : « C’est important qu’ils vivent une bonne entrée chez nous, qu’ils se sentent bien. Lors du premier entretien avec chaque nouveau salarié, je regarde avec lui quels sont ses freins, et je mets la machine en route pour trouver des solutions. Je leur laisse le temps de s’intégrer à leur équipe, à leur atelier, puis on travaille doucement sur le projet professionnel. »

L’écoute et la bienveillance sont les maîtres mots de l’univers de l’insertion par l’activité économique, dans lequel Michèle Renaud évoluait depuis plus de quinze ans avant de rejoindre l’ANAR en janvier 2020 : « J’ai rencontré Bruno Lepinte (président de l’ANAR, NDLR) suite à un séminaire sur l’insertion dans lequel j’intervenais. Je connaissais l’ANAR et ses valeurs d’humanisme. Ici, on a tout pour y arriver, ce n’est que du bonheur. Avec Bruno Lepinte, Jean-Philippe Lavergne (directeur, NDLR) et l’ensemble de la structure, nous sommes dans le même état d’esprit, la même dynamique. Je veux que les salariés soient contents de venir travailler, car c’est ainsi qu’ils peuvent avancer. »

Abîmés par la vie, les salariés en insertion ont avant tout besoin que leur entourage professionnel pose un regard positif sur eux : « Des fois, il ne faut pas grand-chose pour qu’ils reprennent confiance. Ils se rendent compte qu’on est là pour les aider, et surtout qu’ils ne sont pas un numéro. Quand je vais en entreprise, ce qui nous démarque, c’est notre connaissance des points forts et des faiblesses. Lorsque les salariés sont en stage en entreprise, je fais un suivi rapproché : appel téléphonique dès leur prise de poste pour être sûre qu’ils sont bien présents avec leur équipement de protection individuel, pour les encourager. Et j’appelle le soir pour faire un bilan, je rappelle en fin de semaine. Tout est formalisé, je fais le point physiquement en fin de stage avec le salarié et le chef d’entreprise. »

Pour Michèle Renaud, l’insertion est une bataille collective, qui mobilise sans faille les partenaires institutionnels, les entreprises qui accueillent les salariés en stage, et les collègues qui encadrent les ateliers et sont les mieux placés pour évaluer les compétences, le potentiel et le timing du grand saut vers le marché du travail : « Le bonheur dans les yeux d’un salarié, c’est juste énorme. Leurs réussites sont importantes pour moi, et quand elles n’arrivent pas, je n’y suis pas insensible. Je suis dans l’optique de faire le maximum pour eux. »

Le matin, avant d’arriver à l’ANAR, Michèle Renaud fait régulièrement une « visite surprise » en entreprise qui ensoleille un moral fébrile au moment de la prise de poste. Son rituel est immuable quand elle entre ensuite dans les locaux de l’association, rue de Marzy : « Je passe dans chaque atelier dire bonjour à tout le monde, en appelant chacun par son prénom. Mon travail commence par là. C’est une façon de prendre la température. Si je vois qu’il y en a un qui ne va pas bien, je le reçois pendant le temps nécessaire, et si besoin, je l’oriente vers notre psychologue ou vers un autre professionnel. On a la chance de pouvoir passer du temps sur le bien-être des salariés. On est sur de l’humain, pas sur des kilos de sucre. Les salariés savent que je suis là, qu’ils peuvent compter sur moi, en gardant des rapports professionnels. »

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