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La réhabilitation de la route de Lyon, porte sud de l’agglomération de Nevers, est un projet à la (dé)mesure de ces trois kilomètres d’ex-RN7 qui traversent Challuy et Sermoise-sur-Loire avant d’entrer dans Nevers. Pour préparer au mieux six ans de travaux estimés à 12 M€, les élus communautaires misent sur la concertation avec les habitants et les usagers. Ceux-ci ont pu commencer à exprimer leurs attentes lors d’une réunion publique en mode numérique, le 8 février.

De gauche à droite : Manuel de Jesus, Fabrice Berger, Denis Thuriot et Julien Jouhanneau.

Facebook live

Trois mois presque jour pour jour après la présentation du projet aux habitants lors d’un Facebook live, la réhabilitation de la route de Lyon a de nouveau occupé la scène du Théâtre municipal de Nevers, lundi 8 février, pour la deuxième… représentation. Au programme, la réunion publique toujours en version numérique rassemblait pratiquement les mêmes acteurs : Denis Thuriot, maire de Nevers et président de Nevers Agglomération, Fabrice Berger, maire de Challuy, Manuel de Jesus, maire de Sermoise-sur-Loire, accompagnés cette fois-ci de Julien Jouhanneau, vice-président de l’Agglomération en charge de l’aménagement du territoire.

De l’autre côté de l’écran, 80 internautes ont suivi la réunion, certains y participant plus activement – une cinquantaine de commentaires au total. Un « score » encourageant pour un rendez-vous qui a permis à chacun de mieux appréhender les facettes d’une route dont les caractéristiques évoluent au fil des trois kilomètres séparant le pont de Loire et le rond-point de la 1ère-Armée-Française.

Les cabinets missionnés pour cogiter sur la réhabilitation (1) ont ainsi découpé la voie en cinq secteurs à l’identité bien affirmée qu’ils ont présentés à rebours, du nord vers le sud : l’arrivée sur Nevers et son effet « carte postale », la « plaine sportive » du Pré-Fleuri, le pôle de commerces de proximité, le « linéaire tertiaire » et l’entrée sud rurale et paysagère. Pour chaque séquence, les enjeux, les difficultés et les pistes d’aménagement ont été détaillés par les spécialistes et commentés par les élus, avant de passer aux questions-réponses.

Jusqu’à présent négligée par la vocation purement routière de l’ex-RN7, la place dévolue aux cyclistes et aux piétons sera l’un des points clés de la réhabilitation ; l’essor des modes de déplacement « doux » impulsé par Nevers Agglomération devrait trouver dans ce chantier un vaste terrain d’expression que favorisera l’impressionnante largeur de voie. Quant à la cohabitation entre les riverains et les milliers de supporters qui affluent à pied, en navette et surtout en voiture les jours de match, plusieurs scénarii sont sur la table pour ramener une sérénité manifestement mise à l’épreuve depuis l’accession de l’USON Nevers Rugby en ProD2 : création de parkings relais au sud de l’agglomération, intensification du rythme des navettes, incitation aux bienfaits de la marche depuis la rive droite, etc. La mise en valeur du stade, trop peu visible depuis la route de Lyon, fait également partie des sujets de réflexion.

Fluidité du trafic thrombosé par les feux de signalisation à mi-course et au niveau de l’avenue du Stand, stationnement adapté à la nature des commerces jalonnant la route, question de l’après-Mercedes (la concession quittera l’entrée sud pour mettre cap vers le nord vauzellien et le voisinage de ses concurrents), etc. : les thèmes qui affleurent sous le projet de transformation d’une route utilitaire en « boulevard urbain » plus fréquentable nourriront les débats entre habitants, usagers, élus et cabinets d’études au cours des prochains mois.

La boîte à suggestions reste ouverte, sur les réseaux sociaux de l’Agglomération mais aussi par courrier. Le chantier, qui ne sera pas achevé au terme du mandat de l’exécutif en 2026, est pour l’instant – et prudemment – estimé à 12 M€. Le Conseil départemental, propriétaire de la route, y sera naturellement associé.

 

  1. Citadia Conseil, Even Conseil, Iris Conseil, SCET et Aire publique

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