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On ne le sait pas forcément mais les sciences ont le sens de la fête. Loin de leur réputation ardue et aride, elles ont présenté un visage ludique à plus de 400 écoliers nivernais à l’occasion de la Fête de la science, au collège et au château des Loges de Nevers.

Enseignant chercheur et maître de conférences à l’Institut supérieur de l’automobile et des transports de Nevers (ISAT), Julien Jouanguy a abandonné pour quelques heures ses classes d’étudiants pour faire découvrir l’aérodynamisme aux écoliers visiteurs du Village des sciences, au collège des Loges et au château voisin.

Point de formules mathématiques pointues au programme, bien sûr, mais « les objets naturellement volants », tels que les fruits du pissenlit ou les samares de sycomore, ces fameux hélicoptères que ramassent et lancent inlassablement les enfants. Dans son atelier, au rez-de-chaussée du château, le spécialiste de l’aérodynamique s’avoue fasciné par le sens de l’observation et l’intuition de ses jeunes visiteurs : « Ils sont vraiment clients pour les sciences et les mathématiques. J’ai du mal à comprendre où est-ce que cela se perd, ensuite. »

Ne plus faire des sciences un cauchemar scolaire, tel est le défi de la Fête de la science, organisée tous les ans en France, et déclinée à Nevers pour la 17e année avec un Village des sciences, du 6 au 10 octobre. Les organisateurs (l’INSPE, l’association Medio Sciences Environnement, Nevers Agglomération et la Ville de Nevers) ont maintenu un rendez-vous – le seul dans la Nièvre – qui peut jouer un rôle invisible mais décisif dans des vocations enfantines : « C’est une façon de montrer que les sciences ne sont pas un dogme, mais qu’elles sont en mouvement perpétuel », souligne Erwan Gallée, médiateur scientifique de Medio Sciences Environnement.

Du 6 au 9 octobre, 24 classes sont venues de toute la Nièvre participer aux 14 ateliers disséminés dans le collège et le château, et animés par des étudiants de l’INSPE, des enseignants du collège, des ambassadeurs du tri de Nevers Agglomération, des représentants de l’Atelier Canopé 58 (ex-Centre départemental de documentation pédagogique) ou l’association Instants Nature. Au programme, de la conception et de la découpe d’objets avec une imprimante 3D ou un poste d’usinage, le chant des oiseaux, le monde la forêt, les plantes aromatiques, le recyclage des déchets ou la genèse du compost, etc.

La crise sanitaire s’est invitée à la fête, avec un atelier dédié aux gestes barrières, mais sans casser l’ambiance : « En temps normal, nous recevons environ 600 élèves », rappelle Erwan Gallée. « Là, ils sont un peu plus de 400. La Fête de la science a été annulée dans beaucoup d’endroits. » Non seulement elle a été maintenue à Nevers, mais elle s’est conclue, pour la 6e année, par une ouverture vers le grand public, le 10 octobre, avec un Village des sciences reconstitué sur l’esplanade Walter-Benjamin, en centre-ville de Nevers.

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