Journée BIODIVER’CITÉ
Retour sur les échanges du 18 septembreMercredi 18 septembre, le public, des bénévoles et professionnels se sont retrouvés autour de la thématique de la biodiversité lors de la Journée BIODIVER’CITÉ, organisée à l’École nationale des finances publiques de Nevers. Retour sur cette journée
Cet événement, mis en place par la Ville de Nevers en partenariat avec Nevers Agglomération et Alterre Bourgogne Franche-Comté (Voir notre article), visait à poser un bilan et une réflexion globale sur la façon de concilier développement urbain et qualité de vie dans une ville médiane, tant pour le  présent que pour le futur.
Les 15 intervenants invités ont exploré divers aspects de la biodiversité à travers des conférences et des tables rondes. Leurs retours d’expérience ont permis d’approfondir la connaissance des enjeux environnementaux spécifiques aux villes médianes. Le public a répondu en nombre à l’invitation découvrant également des initiatives locales au travers de quatre stands d’exposants.
Quatre points clés émergent des discussions de la journée :
- L’importance d’un diagnostic global
Pour concilier urbanisation et préservation de la biodiversité, un diagnostic global du territoire est essentiel. Il permet de mieux comprendre la situation actuelle et de cibler précisément les actions à mener, renforçant ainsi la connaissance du terrain. - L’importance de connaître pour mieux agir
« On protège ce qu’on aime et on aime ce que l’on connaît » (JY Cousteau). L’ABC mené par la Ville de Nevers, parmi 187 communes en Bourgogne-Franche-Comté, vise à sensibiliser la population et à encourager l’appropriation du vivant local. Plusieurs interventions ont souligné que la connaissance des espèces reste incomplète (par exemple, selon le biologiste S. Mancuso, 50 % des espèces végétales sont encore mal connues). Philippe Grandcolas a noté que 50 % de la population connaît le terme biodiversité, mais que certaines espèces sont plus étudiées que d’autres, influencées par des représentations sociales. Cela souligne la nécessité, pour Thierry Paquot, de sensibiliser les esprits à l’écologie, car la connaissance implique aussi de comprendre la complexité. - La complexité à deux niveaux
- Complexité des phénomènes
Manon Kohler a montré qu’il existe trois types d’îlots de chaleur urbains et que plusieurs facteurs (vent, pollution, eau…) influencent la création d’espaces végétalisés. Par exemple, un parc d’un hectare peut affecter la température dans un rayon de 500 mètres. La nature fonctionne de manière non linéaire, privilégiant souvent la coopération plutôt que la compétition, ce qui ajoute à sa complexité. La coopération, où 1 + 1 = 3, est plus difficile à mettre en Å“uvre que l’individualisme. - Complexité du faire ensemble
La pensée rhizomique doit guider l’élaboration des politiques publiques en questionnant les organisations et l’ingénierie collective. Selon Philippe Grandcolas, il est essentiel de faire des compromis, de collaborer et de générer des co-bénéfices pour équilibrer les enjeux d’urbanisation et de biodiversité. Le jeu développé par l’Agence d’urbanisme de Besançon sur le ZAN (Zéro Artificialisation Nette) en est une illustration. Cette recherche de compromis semble plus facile à réaliser au niveau local.
- Agir localement
Pour agir efficacement sur notre environnement, il est essentiel d’adopter une vision globale tout en tirant parti des ressources locales. L’exemple des plantes locales, présenté en atelier, montre que celles-ci peuvent être un outil clé pour préserver la biodiversité. Observer les villes de taille moyenne, alors que 750 villes devraient dépasser le million d’habitants d’ici 2030, permet de mieux identifier leurs atouts en matière d’équilibre biologique, de circulation du vivant et de diversité accessibleAvec plus d’arbres que d’habitants, Nevers offre un terrain fertile pour créer une communauté territoriale connectée à la nature. Ce projet s’inscrit dans une démarche d’aménagement durable des territoires, en ligne avec l’idée du « BTP » (Bois, Terre, Paille) de Thierry Paquot. Comme le rappelait H. Reeves : « La diversité, c’est nous. »
Citations marquantes des ateliers
- Sébastien Heim
« Un jardin propre est impropre à la vie. » - « Il est urgent de ne rien faire. »
- Samuel Lelièvre
« Il est important que les différents services communaux réalisent un travail coordonné et transversal. » - Ophélie Bornand
« Il faut trouver un savant équilibre entre densification et étalement urbain. »
« Il existe des facteurs humains et sociaux importants dans l’acceptation des projets d’urbanisme par les habitants. » - Mathieu Susanne
« Il faut faire en sorte que la biodiversité devienne un atout et non pas une contrainte pour les territoires. » - Luc Vancrayelyngue
« Cohérence génétique territoriale en fonction de la situation. »
Remerciements aux partenaires de l’événement :
- Nevers Agglomération             Â
- ALTERRE BFCÂ
- Fondation ENGIE
- 58minutes.com
- Caton
- OGF