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Retrouver confiance pour atteindre l’emploi

Cité de l’emploi

Quand on est éloigné de l’emploi depuis longtemps, on s’éloigne aussi du quotidien, des lieux de formation et des dispositifs d’aide. Pour permettre à tous d’avoir les mêmes chances, Nevers Agglomération s’est engagé dans la labellisation Cité de l’emploi !

Partant du constat que le taux de chômage dans les quartiers prioritaires est 3 fois supérieur à la moyenne nationale, Nevers Agglomération a enclenché une labellisation Cité de l’Emploi en 2021. Ce dispositif d’Etat propose une collaboration renforcée des opérateurs institutionnels et associatifs de l’emploi. C’est piloté et financé par le Préfet et porté par l’agglomération, sur une période de deux ans.

L’objectif est de garantir aux habitants des quartiers prioritaires, les mêmes opportunités d’insertion, le même accès à l’information et le même accompagnement qu’à l’ensemble de la population et de les raccrocher au droit commun. Trois types de publics ont été ciblés en particuliers les femmes, les jeunes de 18 à 25 ans et les seniors.

Le rôle de la coordinatrice recrutée par Nevers Agglomération est avant tout d’aller vers celles et ceux qui en ont besoin, en se rendant dans les quartiers se faire connaître et reconnaître. Elle identifie les personnes susceptibles d’adhérer au dispositif pour un retour à l’emploi dans un tout qui repose autant sur la confiance, la motivation ou la liberté. A partir des besoins exprimés et / ou recensés, la coordinatrice de la Cité de l’emploi a mis en place plusieurs grands projets. Celui des 4 Epices est actuellement le plus avancé. Dédié aux femmes, il a permis à 9 volontaires de reprendre de chemin du travail par le biais de la cuisine. Après plusieurs étapes sur les métiers de la cuisine et l’hygiène, la prochaine sera d’intégrer la formation du chef Thierry Marx, Cuisine Mode d’Emploi.

Des projets pour les femmes, les jeunes et les moins jeunes

« Dépasse toi, crois en toi » s’adresse aux jeunes (filles et garçons) qui vont se jeter à l’eau, au propre comme au figuré. Ce projet, en partenariat avec le GEIQ Salsa (Groupement des Employeurs Insertion et Qualification des métiers du sport et de l’animation) consiste en un entrainement sportif en natation et en ateliers socio-professionnels. Le défi à relever en juin : nager en eau libre dans un lac du Morvan et, pour pimenter l’épreuve, de nuit. Toutes les étapes du projet visent à donner une confiance sportive pour redonner une confiance en soi et aller plus loin.

Enfin, pour les 50 ans et plus, l’enjeu sera autour de la mobilité et de la liberté de se déplacer. « Reprends le guidon » se donne pour objectif d’apprendre ou de ré-apprendre à circuler en vélo et retrouver une autonomie. Les ateliers seront organisés par le centre social des Bords de Loire avec le soutien notamment des mairies de proximité.

Tous ces projets sont financés par l’Etat, qui attribue une enveloppe de 100 000 € par an. Leur temporalité est courte, d’abord parce que le dispositif est limité dans le temps, ensuite parce qu’il n’a pas vocation à s’installer dans le temps et remplacer l’existant. C’est une passerelle qui permet aux personnes éloignées de l’emploi de reprendre pied et de réintégrer le droit commun, les lieux de formation et d’insertion « classiques ».

 

3 questions à Caroline Evrard-Prey, coordinatrice de la Cité de l’Emploi

En quoi le rôle de la Cité de l’emploi est-il différent des autres dispositifs ? 

La démarche Cité de l’emploi permet d’aller vers les habitants des 4 quartiers prioritaires, Le Banlay, La Grande Pâture, les Bords de Loire, les Courlis-la Baratte, de toutes les façons, de travailler avec tous les partenaires, d’être au plus proche. La démarche permet d’innover et d’expérimenter.

La démarche réalise en simultané du « aller vers » et un diagnostic qui pourra mettre en lumière les besoins non couverts par les dispositifs existants. La Cité de l’Emploi de Nevers s’inscrit dans un temps court, puisque l’expérimentation prendra fin le 31 décembre 2023.

Quelle est la plus grande difficulté rencontrée ?

Les publics ciblés sont difficiles à mobiliser, malgré l’intérêt et la mise en action des projets qui leur sont destinés.

Quelle est votre plus grande satisfaction ?

La plus grande satisfaction, c’est l’accompagnement côte à côte des femmes engagées dans les 4 épices et l’entrée en formation qualifiante pour deux d’entre elles.

Au-delà, les rencontres, toutes les rencontres sont très enrichissantes.

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